Ficool

Chapter 8 - Chapitre 5.2 : une autre vie.

2 ( J'arrête de tué ?! ).

Le monde était en ébullition, moi je mangeais tranquillement dans mon salon. Je voulais quelque chose de différent pour cette journée. Il fallait que je fête la première semaine de la mort de mon père. Après, forcément, je vais aller voir ma mère.

J'avais fait une vidéo pendant que je tuais mon père. Le but étant de goûter à sa douleur même quand il était déjà mort. Bref, les amis, aujourd'hui je fais un peu le fou dans la maison. Un jour je vais vous inviter chez moi pour qu'on s'amuse. Et peut-être même que l'on tue des gens ensemble... Oui, vous au moins je peux vous parler de mes meurtres sans que vous ne me fuyez. En vrai, c'est pour ça que l'on est amis.

Bizarrement, cette nuit j'ai rêvé que je tuais Lucy. J'ai rêvé de notre première rencontre, elle et moi, devant cette fameuse bijouterie. Je la suivais depuis déjà un mois. Je connaissais ses endroits préférés, ses horaires, la manière dont elle touchait toujours ses cheveux quand elle était nerveuse. J'avais appris qu'elle préférait le café noir sans sucre, qu'elle passait tous les mercredis devant une petite librairie, et que parfois, le soir, elle regardait le ciel en marchant, comme si elle attendait quelque chose que personne ne lui donnerait jamais.

Alors, quand sa voiture est tombée en panne devant la bijouterie, je me suis lancé.

Je l'ai approchée lentement, j'ai commencé par dire avec une voix apaisante :

— « Vous avez besoin d'aide ?! »

Je lui ai dit cela avec un sourire presque parfait.

Elle avait détourné le regard vers moi pendant une seconde. Mais c'était assez pour que je comprenne que c'était un oui.

Elle portait une robe noire qui savait refléter son côté autoritaire, sans trop en dire sur son amour-propre. Ses talons claquaient encore faiblement sur le trottoir, comme une mélodie qui me rendait fou. J'avais l'impression que tout chez elle criait « interdite », et c'est justement pour ça que je la voulais.

Je me suis approché d'elle, j'ai pris sa place pour essayer de voir quel était le problème. Lucy avait ouvert le capot du véhicule pour vérifier d'où venait le bruit qu'elle entendait lorsqu'elle voulait démarrer la voiture.

Elle ne m'observait pas. Moi, je regardais partout dans sa voiture. Le véhicule était une vraie mine pour savoir qui elle était. Grâce à ça, je pouvais savoir qu'elle vivait avec son amour de jeunesse. Mais que ce dernier était en voyage, ce qui expliquait pourquoi elle était venue ici pour aider les enfants défavorisés. Elle s'ennuyait depuis qu'il était parti.

Mon regard glissait sur chaque détail : son parfum resté accroché au siège, une mèche de ses cheveux coincée dans la ceinture de sécurité, ses lunettes de soleil posées sur le tableau de bord. Je voulais tout garder d'elle, même ces miettes insignifiantes. Dans ma tête, j'imaginais déjà la sensation de ses mains tremblantes contre ma peau, son souffle court au moment où je serrerais ma prise sur sa gorge.

Je me suis mis au travail. Elle voulait que son véhicule fonctionne et, même si j'avais à ce moment-là envie de l'attraper par la gorge et de la violer sans arrêt pendant toute la nuit, je ne pouvais pas. Il y avait trop de monde. Cependant, je ne pouvais pas non plus rester trop longtemps près d'elle. Car elle pourrait me reconnaître le jour où j'allais l'attraper.

Pendant que mon esprit était dans les pensées… Dans ma maison, un bruit résonna.

« Ding dong !! »

C'était la sonnette, qui m'a réveillé de ce souvenir délicieux.

Je me suis levé, c'était le livreur du restaurant d'à côté. En temps normal, les restaurants ne livrent pas, mais avec un peu d'argent tu peux convaincre un serveur sous-payé.

J'ai ouvert la porte et, pour être sympa, je fais la conversation :

— « Salut Morgan. Comment tu vas ? »

Il était pressé, il a donc répondu simplement :

— « Bien monsieur GRÉY. Tenez, voici votre commande. »

— « Merci. Et voilà ton pourboire, et un supplément parce que je te trouve sympa. »

Et aussitôt qu'il est parti, j'ai fermé la porte.

Bon, je sais ce que vous pensez, j'ai déjà mangé et là je veux encore attaquer un plat ?

De un, les plats des grands restaurants sont toujours trop petits. De deux... Bon, il n'y a pas de deux…

J'ai juste faim à chaque fois que je parle de ma vie. Il faut peut-être que je voie un psychologue…

J'ai continué ma journée jusqu'à ce que la nuit arrive. J'avais envie de fêter ça avec ma mère. Oui, c'est bizarre, mais comment résister ? La semaine ne fait que continuer et j'avais en tête de ne pas tuer cette semaine. Enfin, si j'arrive à me retenir.

J'ai toujours pensé à comment serait ma vie si j'étais différent. Si je n'avais pas ce plaisir qui me rend prisonnier. Mais dans le fond est-ce je suis vraiment prisonnier ? Mes amis vous qui me connaissaient, ditent moi si je le suis.

Peut-on vraiment arrêté d'être qui on n'est ? Je ne pense pas et en plus si je change vous ne voudriez plus m'avoir comme amis. Mais je pense que Maya a raison... Il faut que je me trouve.

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