Le soir était tombé, drapant la Clairière d'une obscurité veloutée et complice. Les bruits de la fête du dehors n'étaient plus qu'un lointain murmure, étouffé par les murs de bois de la petite cabane qui nous était réservée. Une seule bougie brûlait, projetant des ombres dansantes sur les parois nues.
Jared m'attendait, debout au centre de la pièce. Il ne portait qu'un simple pantalon de lin, et la lueur dorée de la flamme sculptait les muscles saillants de son torse, jouant sur les reliefs de son abdomen et de ses pectoraux. Son regard, noisette et intense, me transperça dès que je poussai la porte, me clouant sur place.
« Tu es venue, » dit-il, sa voix un râle grave qui sembla vibrer dans tout mon être.
Je ne pus que hocher la tête, la gorge trop serrée pour parler. L'air était épais, saturé de l'odeur du bois, de la cire, et de son musc envoûtant. Je fermai la porte derrière moi, isolant notre bulle du monde extérieur.
Il ne fit pas un geste vers moi tout de suite. Il se contenta de me dévisager, de boire ma présence, son regard parcourant chaque courbe de mon corps gainé dans une robe simple, comme s'il la déshabillait déjà des yeux.
« Tu es si belle, » murmura-t-il, et cette fois, ce n'était pas une phrase banale. C'était une prière, une constatation émerveillée.
Il fit enfin un pas, puis un autre, lentement, comme s'il approchait une bête sauvage. Sa main se leva, effleura ma joue, puis glissa dans mes cheveux pour m'attirer à lui.
Quand ses lèvres rencontrèrent les miennes, ce ne fut pas avec la brutalité de notre premier baiser, mais avec une lenteur exquise, une exploration patiente et savante. Sa langue traça le contour de mes lèvres avant de plonger, profonde, possessive. Un gémissement m'échappa, que j'avalai dans sa bouche.
Ses mains ne restèrent pas inactives. L'une resta dans mes cheveux, maintenant ma tête, tandis que l'autre descendit le long de mon dos, pressant chaque vertèbre, me courbant contre lui. Je pouvais sentir la chaleur de sa peau, la tension dure et prometteuse contre mon ventre.
Il rompit le baiser, laissant nos souffles se mêler, nos fronts joints. Ses yeux brûlaient d'un feu sombre.
« J'ai tellement rêvé de ça, Jenna, » avoua-t-il d'une voix rauque. « De te sentir contre moi. De te goûter. »
Sa bouche quitta mes lèvres pour embrasser ma joue, puis mon cou. Il y planta ses dents, une morsure possessive mais contrôlée, qui me fit crier de surprise et de plaisir. La douleur aiguë se transforma instantanément en une chaleur irradiante. Il lécha ensuite la marque, apaisant la piqûre, murmurant des mots que je ne compris pas contre ma peau.
Ses doigts trouvèrent l'épingle de ma robe, la défirent avec une dextérité déconcertante. Le tissu glissa le long de mon corps, formant un pool à mes pieds. Je frissonnai, nue devant lui, sous son regard qui me dévorait.
« Par la Lune, » souffla-t-il, les yeux écarquillés. « Tu es parfaite. »
Il me prit dans ses bras – je me sentis légère comme une plume – et me porta jusqu'au lit de foin recouvert de peaux douces. Il me déposa délicatement, puis recula pour se défaire de son pantalon.
Quand il se redressa, complètement nu, le souffle me manqua. Il était magnifique. Une statue de dieu guerrier, taillée dans le bronze et le muscle. Et il était… immense. Une jalousie rétrospective envers la louve de la ruelle me traversa l'esprit, mêlée à une pointe d'appréhension qui ne fit qu'attiser le feu en moi.
Il se coucha à côté de moi, sur le côté, sur un coude pour me regarder. Sa main reprit son exploration, caressant mon épaule, descendant le long de mon flanc, remontant pour envelopper mon sein. Il le modela avec adoration, pinçant délicatement le bout qui durcit instantanément sous son touché.
« Tu aimes ça ? » murmura-t-il, ses yeux cherchant les miens.
Je ne pus que hocher la tête, incapable de former des mots, perdue dans les sensations.
Il baissa alors la tête et prit mon sein dans sa bouche. Sa langue enroula le téton, le chauffant, le mouillant, avant de l'aspirer doucement. Je criai, mes doigts s'enfonçant dans ses cheveux épais, l'attirant plus près. Il grogna de plaisir, le son vibrant contre ma peau, et mordilla la pointe sensible, faisant jaillir un nouveau jet de désir entre mes jambes.
Il descendit ensuite, traçant un chemin de baisers brûlants sur mon ventre, s'attardant sur mon nombril, jusqu'à ce qu'il soit à genoux entre mes cuisses.
« Écartes-les pour moi, » ordonna-t-il doucement.
Je obéis, tremblante, exposant mon intimité trempée à son regard avide.
« Tu es toute mouillée pour moi, » constata-t-il, la voix chargée de triomphe et de désir. « Tu vois comme ton corps me veut ? »
Avant que je puisse répondre, il baissa la tête et goûta.
Le choc fut électrique. Sa langue, large et habile, trouva mon clitoris d'un coup sûr et se mit à le lécher avec une pression circulaire et implacable. Ses mains maintenaient mes hanches fermement, m'empêchant de me dérober alors que des vagues de plaisir brut me submergeaient.
« Jared ! » hurlai-je, me cambrant, les doigts agrippés aux peaux sous moi.
Il grogna d'approbation, intensifiant son assault. Il ajouta un doigt, puis deux, à l'intérieur de moi, les courbant pour trouver cet endroit magique qui me fit voir des étoiles. Le bruit de sa langue sur ma chair, mêlé à mes gémissements et à ses grognements, était le son le plus obscène et le plus excitant que j'aie jamais entendu.
Je sentis l'orgasme monter, inexorable, un tsunami de sensations.
« Je vais… Jared ! » le prévins-je, paniquée par l'intensité.
Il ne s'arrêta pas. Au contraire. Il redoubla d'efforts, ses yeux levés vers les miens, me regardant sombrer.
La vague se brisa. Un cri que je ne me reconnus pas déchira ma gorge alors que mon corps était secoué de spasmes violents, des éclairs blancs explosant derrière mes paupières. Il me maintint en place, prolongeant les secousses jusqu'à ce que je sois trop sensible, suppliante.
Alors seulement, il remonta le long de mon corps, couvert de mon goût, son visage rayonnant de satisfaction mâle.
« Tu as un goût de paradis, » murmura-t-il en m'embrassant, me faisant goûter mon propre nectar sur ses lèvres.
Avant que je puisse reprendre mes esprits, il me retourna délicatement, me mettant à quatre pattes. La position était offerte, vulnérable, excitante.
« Je te veux comme ça, » grogna-t-il à mon oreille, une main sur ma hanche, l'autre guidant son sexe dur et pulsant à mon entrée. « Je veux te prendre entière. »
Il entra en moi d'une poussée lente mais inexorable, me remplissant au-delà de ce que j'aurais cru possible. Je criai, un mélange de douleur fulgurante et de plaisir absolu. Il était si grand, si plein.
« Respire, princesse, » murmura-t-il, restant immobile, me laissant m'habituer à lui. « Détends-toi pour moi. »
Quand mon corps se relâcha, acceptant le sien, il commença à bouger. Lentement d'abord, des poussées profondes qui frottaient cet endroit parfait à chaque fois. Puis le rythme s'accéléra, devenant plus sauvage, plus urgent. Ses mains agrippèrent mes hanches, ses doigts s'enfonçant dans ma chair, et ses coups devinrent plus puissants, nous projetant vers l'avant.
La cabane ne fut plus remplie que du bruit de nos chairs qui claquaient, de nos souffles rauques, de mes gémissements aigus et de ses grognements sourds. Il se pencha sur mon dos, mordillant mon épaule, murmurant des mots salaces et ardents à mon oreille.
« Tu es à moi, Jenna. Tu te sens ? Tu me sens bien au fond ? Je veux que tu n'oublies jamais qui t'a eue comme ça. »
Je n'étais plus qu'un animal, répondant à ses poussées, le suppliant d'aller plus loin, plus fort. Un deuxième orgasme, plus profond, plus viscéral, commença à monter en moi, nourri par la sensation de sa possession brutale et totale.
Quand il sentit que j'étais au bord, il glissa une main entre mes jambes, retrouvant mon clitoris sensible, et le frotta en cercles rapides.
Ce fut trop. Je me disloquai dans un cri étouffé, mon corps secoué par des convulsions si intenses que je vis le noir. Il groyna ma name comme un serment et explosa en moi, ses dernières poussées profondes et saccadées, nous liant dans la félicité tremblante.
Nous nous effondrâmes ensemble sur les peaux, haletants, couverts de sueur, son corps toujours couché sur le mien, nous maintenant connectés.
Longtemps, nous restâmes ainsi, à reprendre notre souffle, les battements de nos cœurs gradually revenant à la normale.
Il se retira finalement et me retourna pour me prendre dans ses bras, me collant contre son torse. Il déposa un baiser doux sur mon front.
« Un commencement, » murmura-t-il, répétant sa promesse, sa voix pleine d'une émotion nouvelle.
Je m'endormis blottie contre lui, le corps endolori et exténué, mais le cœur et l'âme plus légers que jamais, sachant que quelle que soit l'épreuve à venir, cette nuit avait changé quelque chose en moi. Pour toujours.