Il reste au moins 20 minutes à parler avec ses parents au téléphone et prendre des nouvelles de tous les autres membres de la famille. Son père qui est lui-même un ancien agent de la DEA était plus intéressé à avoir les détails concernant ces anciennes missions, car il ne pouvait pas parler avec lui de ceux qui sont en cours. Sa mère est plus intéressée par le bien-être personnel et psychique de son fils, car en tant que maman et ancienne psychologue, le plus important pour elle est que son bébé aille bien.
Après avoir discuté avec ses parents, Raul puis enfin quitter la chambre et se mettre à la recherche d'un restaurant pour manger. À 10 minutes de l'hôtel, Raul trouve une pizzeria ouverte. Il rentre et va s'asseoir sur la terrasse. Il commande une pizza mozzarella, accompagner d'une salade, accompagnée d'un verre de vin blanc. Après avoir mangé, Raul se décide à aller faire un tour dans la ville.
Raul dans sa tête : J'ai l'impression que rien n'a changé ici depuis mon départ
Alors qu'il marchait, il s'est rendu compte que malgré ces années d'absence et tous les changements qui ont eu lieu dans cette ville, il se souvient encore de chaque rue comme s'il n'était jamais parti. Après 15 minutes de marche, il se retrouve devant un immeuble et s'arrête. Il fixa l'endroit, il pensa en lui-même que rien n'avait changé, tout était resté pareil. Un souvenir lui vient en mémoire. Il se voyait, quand il avait 10 ans, debout au même endroit où il se trouve actuellement, en train de fixer un autre petit garçon, qui essayait d'escalader le mur en passant par une fenêtre.
Le souvenir fut bref, mais visiblement plaisant, car un large sourire se dessina sur son visage. Après ce moment d'égarement, Raul reprit le chemin pour retourner à l'hôtel. Il avait encore pas mal de choses à mémoriser concernant sa mission, il voulait s'y prendre dès maintenant. De plus, le lendemain matin, il avait un rendez-vous très tôt à l'hôpital militaire pour se faire poser le traceur dans sa jambe. Raul devait encore revoir son chef, monsieur Castel, qui avait encore d'autres instructions à lui donner.
Comme prévu, la fin de journée et le jour suivant se déroulent exactement comme il l'avait imaginé. Raul était prêt pour commencer sa mission. En deux jours, il avait mémorisé par cœur toutes les informations concernant la famille DI Lorenzo, les attentes de son patron et de la brigade de stups et a maintenant dans son corps un tracteur qui permettrait à ces responsables de le suivre à la trace. Il ne lui restait qu'à passer à l'étape suivante, qui consiste à commencer à fréquenter la discothèque de la famille DI Lorenzo, ou Maximiliano Di Lorenzo à l'habitude de s'y rendre certains week-ends. Justement, l'informateur de la brigade de stups a informé le chef Moro que ce week-end-là, le futur leader de la famille DI Lorenzo comptait s'y rendre dans cette discothèque pour fêter l'anniversaire de son amante Laura Robert, c'était l'occasion parfaite pour Raul. Mais la question était, comment allait-il faire pour y rentrer ? Car étant donné qu'il s'agissait d'un événement spécial, l'entrée sera certainement filtrée. Raul n'avait aucune solution, mais il choisit de prendre le risque.
Raul : Sur place, je verrai ce que je vais faire.
Chose dit, chose faite. Dès 19 h 30, Raul était sur place. Il s'est positionné à quelques mètres de la discothèque, de l'autre côté de la route et suit les mouvements devant et autour du lieu. Comme il l'avait imaginé, l'entrée est filtrée par deux agents de sécurité, fortement baraqués. Et chaque personne qui arrivait, présentait une carte aux agents de sécurité, qui ensuite les laissaient passer.
Raul dans sa tête : Ca va être plus compliqué que je l'avais imaginé
Raul avait compris que s'il voulait rentrer dans cette discothèque, il devait se procurer l'un de ces cartons d'invitation. Mais il ne voulait pas se précipiter. Il préféra attendre encore un peu avant d'aller se mettre à la recherche d'une solution. Et sa patience sera largement récompensée. Alors qu'il continuait à observer les mouvements autour de la discothèque, il aperçoit une voiture blindée noire, qui s'est garée à 5 mètres de l'entrée. La première chose qu'il fait, c'est de relever la plaque d'immatriculation. 15 minutes plus tard, la voiture était toujours garée là, et personne n'était descendu.
Raul dans sa tête : Ca ne sent pas bon du tout !
Au bout de 10 minutes, une autre voiture noire blindée arrive devant la discothèque. Deux hommes sont sortis de devant et l'un d'eux ouvre la porte de derrière pour faire sortir un homme, que Raul identifie immédiatement comme étant Maximiliano. Et tout à coup, 4 hommes sortent de la voiture noire blindée qui était garée là depuis plus de 10 minutes, dont personne n'était encore descendu. Ils dégénèrent avec leurs armes et commencent à tirer sur Maximiliano et ses gardes du corps.
Raul dans sa tête : Oh merde, merde, merde !
Les gardes du corps du jeune mafieux réagissent immédiatement en sortant aussi leurs armes et tirent. Un échange de tirs commença, ce qui provoque un mouvement de panique dans la rue et devant la discothèque. Maximiliano aussi avait sorti son arme et tirait sur les hommes, tout en essayant de se protéger derrière la voiture. Malheureusement, un de ces hommes a déjà reçu une balle mortelle et l'autre est en grave difficulté. Maximiliano a aussi réussi à en tuer un, du groupe adverse, mais malgré tout, ces hommes et lui étaient toujours en position d'infériorité.
Raul dans sa tête : Il est temps pour toi de rentrer dans la partie, Raul
Voyant la situation, Raul qui avait un neuf millimètre caché dans sa chaussette, de son pied droit, le prend et commence à tirer sur les deux hommes, tout en s'approchant vers la voiture de Maximiliano.
Le seul garde du corps du mafieux qui était encore en vie, vient aussi de tomber sur les coups des balles des deux hommes armés jusqu'aux dents. Et les agents de sécurité bien baraqués, avaient aussi pris la fuite, ainsi que toutes les personnes qui faisaient la queue devant la discothèque. Raul réussit à atteindre Maximiliano et au passage, touché l'un des deux hommes au pied. Quand le jeune mafieux a vu Raul s'approcher de lui, il prie peur, croyant qu'il s'agissait de l'un de ces ennemis, venu pour le tuer. Il pointa son arme sur celui-ci, près à tirer.
Raul : Du calme. Je viens pour vous aider. Vos gardes sont morts. Montez dans la voiture, rapide.
Termina Raul sur un ton ferme. Maximiliano hésite, alors Raul lui tire par le bras et ouvre la porte arrière de la voiture et pousse Maximiliano à l'intérieur.
Maximiliano : Pour qu'il se prend ce type pour me parler de cette façon?
Pendant un court instant, le mafieux eut une forte impression de déjà-vu. Son esprit le ramène 15 ans en arrière, quand il avait 10 ans. Un petit garçon du même âge l'avait aidé, alors qu'il se trouvait dans une situation quasiment similaire. Et étrangement, cet inconnu lui rappelait ce garçon, à ce moment-là. Il se reprend en se disant
Maximiliano dans sa tête : Ce n'est pas possible.Cela ne peut pas être lui
Il se disait que plus tard, il réglerait ses comptes avec cet homme, qui a osé lui lever la voix. Mais pour l'instant, le plus urgent était de sortir de là, vivant. Raul tire encore quelques coups de feu, avant de réussir à se faufiler sur le siège du conducteur et à démarrer la voiture. Il s'est mis à rouler, sans savoir exactement quelle serait la destination finale.
Alors qu'il continuait à rouler, il sentit le froid du métal d'une arme collé sur sa nuque. Et la voix rauque de Maximiliano qui lui dit.
Maximiliano : Tu vas me dire tout de suite qui tu es, ou sinon, je te fais exploser la cervelle.
Raul : Je ne répondrai à aucune question avec un flingue pointé derrière ma tête. Soit vous baissez votre arme et on discute comme des personnes civilisées, soit vous faites ce que vous avez dit et vous me faites exploser la cervelle. Alors, décidez-vous.
Répondit avec assurance Raul.
Maximiliano dans sa tête : C'est qui ce type, putain…
Maximiliano est impressionné par l'audace de cet homme.