Ficool

Chapter 60 - Nuit mouvementée

Dans la nuit profonde.

Une légère tempête saillait les mers.

Regardant par la fenêtre de sa chambre, Alexander semblait perdu dans ses pensées.

Il soupira légèrement avant de se retourner et d’avancer vers son bureau, qui était rempli d’objets de toutes sortes.

Mais ce qui intéressa le plus Alexander était un journal qu’il avait acheté à un News Coo, un nouveau système de propagation et de livraison de journaux.

« Des oiseaux qui livrent des journaux. Pourquoi est-ce que plus j’avance dans Grand Line, plus les oiseaux croisent mon chemin », murmura Alexander en voyant la page de couverture du journal.

« LES ROCKS PIRATES ONT ENCORE DÉTRUIT UN ROYAUME ! »

« Depuis la capture de l’un de ses commandants… »

« Les Rocks, hein. » Le regard d’Alexander s’aiguisa en lisant cela.

Il était bien au courant que dans la deuxième partie de Grand Line, il n’y avait qu’un nom qui revenait le plus quand il s’agissait de méfaits et de domination.

Les pirates de Rocks.

Et leur capitaine, Rocks D. Xebec.

En fait, Alexander les connaissait assez bien, il les avait même combattus une fois.

Durant leur séjour sur l’île céleste, Alexander avait été surpris d’apprendre que Shiki, Linlin et Kaido, des êtres au pouvoir et au haki extraordinaires, étaient subordonnés à un homme.

« Ils vont certainement nous gêner une fois dans le Nouveau Monde. »

« Quoi qu’il en soit, voyons ce que dit ce journal sur nous ! »

« Les pirates de Roger et le vice-amiral Garp… »

« Pas intéressant. »

« Patrick Redfield, le solitaire, a commis… »

« Pas mon problème. »

« La Rêverie débutera bientôt… »

« Je sais même pas ce que c’est. »

Alexander défila page après page, mais sans succès.

Aucune information sur lui ou sur son équipage.

« Ils semblent nous avoir oubliés », se dit-il en se frottant le menton.

Il jeta le journal sur son bureau.

« Bientôt, vous ne parlerez que de nous. Enfin, j’espère. »

Alexander s’apprêtait à aller se coucher quand, du coin de l’œil, il vit quelque chose qu’il avait presque oublié.

Le coffre au trésor scellé.

Les yeux d’Alexander brillèrent de confusion avant qu’il ne s’en rappelle.

« Je t’avais presque oublié. »

Il prit le coffre dans ses mains et se mit à toquer dessus très légèrement.

« Maintenant que j’ai débloqué mon haki de l’observation, je peux encore mieux ressentir toute ta malice. »

Du point de vue d’Alexander, il sentait une aura sombre et profonde émaner du coffre au trésor.

À tel point qu’Alexander avait l’impression de sombrer dans un océan de folie s’il baissait sa garde.

« Voyons ce que t’as dans le ventre. »

Il prit la boîte avec ses deux mains et y insuffla tout son haki dans ses paumes pour l’ouvrir.

« Hein— ack— »

Les mains d’Alexander se mirent à trembler sans qu’il n’ait plus aucun contrôle dessus, et une douleur lancinante se fit ressentir.

Il recula d’un demi-pas avant de jeter le coffre au trésor au sol d’un bond.

« Putain ! Huff… Qu’est-ce que… huff… c’était ?! »

Son front ruisselait de sueur, les mains tremblantes. Alexander se calma quelques instants après.

« C’est comme si mon haki était absorbé… »

C’était l’impression que la boîte au trésor lui avait donnée. Son haki semblait avoir été aspiré jusqu’à la dernière goutte.

Heureusement que j’ai enlevé mes mains, se dit-il intérieurement en soufflant sur ses paumes.

S’il était resté plus longtemps, il se serait peut-être évanoui, voire même mort.

« Cette boîte est beaucoup trop dangereuse. »

Il ramassa la boîte au sol et la remit sur son bureau, en faisant attention à ne pas utiliser son haki.

Chose impossible, mais Alexander semblait avoir une légère ombre psychologique.

Il la fixa quelques instants.

« Avec du haki avancé, ça devrait faire l’affaire. »

Se souvenant du concept de laisser couler son haki et de détruire une chose sans la toucher ou de l’intérieur, Alexander remit ses espoirs sur cela pour ouvrir cette boîte sans avoir à devenir une momie ou à mourir.

Bien que…

« Avec du haki des rois ? Hmmmm non, ce n’est pas le moment. »

Il était actuellement deux heures du matin, et utiliser du haki des rois pourrait réveiller les autres, chose qu’Alexander ne voulait pas faire.

Toc—

Toc—

Toc—

Alexander releva la tête en entendant sa porte retentir de trois coups.

« Alger ? »

« Capitaine, y’a une situation qui requiert ta présence. »

« Bien, j’arrive. »

Alexander sortit directement en prenant son épée, Hoshinotsumi, vêtu de sa chemise de nuit noire, d’un short noir, ainsi que d’une paire de sandales.

À la vue de la pluie qui battait son plein, il prit aussi son manteau et le drapa sur ses épaules.

Très vite, Alexander sortit de sa chambre et rejoignit Alger… ou plutôt Alger et Abdul.

Alger releva les mèches de cheveux qui lui collaient au front.

« Capitaine, il semble appartenir au Gouvernement Mondial. »

Alexander s’avança juste à côté de la proue du navire et regarda droit devant lui.

Une armada d’une dizaine de navires noirs et blindés du Gouvernement Mondial.

Il se gratta le menton en réfléchissant avant de se tourner vers Abdul et Alger, qui étaient juste derrière lui.

« Qu’est-ce que vous en pensez ? »

Abdul regarda au loin en mettant sa main sur sa lame.

« Pour l’instant, ils n’ont pas l’air de montrer de l’hostilité, mais autant de bateaux du Gouvernement ne peut signifier que deux choses. »

Alger hocha la tête avant de poursuivre à sa place.

« La première est qu’un Dragon Céleste est avec eux. »

Alexander et Abdul acquiescèrent.

« Et la seconde est qu’un trésor est à bord. » conclut Alger en utilisant son haki de l’observation vers l’armada de navires qui arrivait droit sur eux.

Alexander mit sa main sur la poignée de Hoshinotsumi.

« Allez, réveillez les autres, une bataille navale nous attend. »

Alger et Abdul se mirent rapidement en chemin vers les cabines.

Alexander resta immobile, en regardant au loin, gardant un sourire froid, rempli de mépris non dissimulé.

« J’espère que ça en vaut le coup. »

Assis autour d’une table, trois personnes aux masques variés étaient en pleine discussion.

« Il nous en a fait baver, celui-là. » dit un homme au masque de clown.

Il était assez fin et très petit.

Un autre, au masque de Oni, soupira en se tenant le bras.

Celui-là était plus grand et plus costaud.

« Il m’a presque pris mon bras… Est-ce vraiment une bonne idée de ramener ça à Marie-Joie ? »

« Tais-toi ! Ce n’est pas toi qui décides, idiot. » gronda une femme au masque de hibou et à la silhouette élancée.

« Tch. »

L’homme au masque de rhinocéros claqua de la langue et se tut.

« Quoi qu’il en soit— »

Soudainement, la porte de la chambre s’ouvrit brutalement, et un homme en costume noir, trempé, entra, le front ruisselant d’eau de pluie.

« Pirates ! Un bateau pirate nous bloque le chemin ! » cria-t-il d’urgence.

« Hein ? » Le clown bâilla en se balançant sur sa chaise.

La femme-hibou se tourna vers l’homme qui était entré.

« Pour de simples pirates, tu fais tout ce boucan ?! »

Dans la bande, il ne fallait pas être un génie pour se rendre compte qu’elle était la cheffe.

« C’est les pirates d’Alexander le Grand ! »

Toutes les têtes dans la salle se figèrent à ce nom.

La salle était remplie de tension.

Même le clown se redressa de sa chaise avant d’avaler sa salive.

« Et qui est-ce ? »

« Hein ? »

« Qui sont ces pirates d’Alexander le Grand ? J’en ai jamais entendu parler. Mais au vu du nom, ils doivent être dangereux. »

L’homme en noir se gratta maladroitement la nuque avant de dire en souriant à travers ses dents manquantes :

« En fait, je sais pas non plus, mais c’est comme ça qu’ils se sont présentés. Hehehe. »

La femme-hibou soupira légèrement avant de s’avancer pour sortir de la salle.

« Bien, je vais— »

BOOOOOOOMMMMM—

VVVVVVVVRRRROOOOMMMMMM—

Une explosion aux proportions cataclysmiques retentit.

Le clown perdit l’équilibre et tomba de sa chaise.

« Putain ! Qu’est-ce que c’était que ça ?! »

L’homme-Oni et la femme-hibou s’élancèrent directement hors de la pièce, suivis très rapidement par le clown.

Une fois dehors, ils se figèrent devant le spectacle de chaos qui se profilait.

Le clown avala sa salive en surélevant doucement son masque.

« Arrête-toi. »

Mais il se fit très rapidement arrêter par la femme-hibou.

Il remit illico son masque.

« Désolé… mais qui sont ces pirates ? »

Ils avaient avec eux huit navires du Gouvernement Mondial, chargés à bloc de membres du CP, prêts à donner leur vie au moindre ordre. Et pourtant…

Un de ces huit navires était en flammes et en train de couler.

« C’est une catastrophe… » murmura l’homme-Oni. Son énorme corps, grand comme cinq mètres, tremblait d’effroi et de stupéfaction.

La femme-hibou sentit ses émotions se perdre… avant qu’elle ne ressente un regard profond venir du large.

Elle leva lentement la tête et vit un homme se tenir debout sur un navire noir et or.

« Le capitaine ? » murmura-t-elle en voyant l’homme.

Elle prit une profonde inspiration avant de s’avancer et de sauter de navire en navire pour se rapprocher le plus possible de cet homme.

« Hein ? Où tu vas ? » demandèrent le clown et l’homme-Rhino.

« Vers la menace. » répondit-elle brièvement avant de continuer.

Ils la suivirent directement, sans attendre.

« Ils arrivent. » murmura Alexander en souriant légèrement.

Dès qu’Alger et Abdul avaient réveillé les autres membres de l’équipage, Alexander avait demandé à Rah et Hamdi de tester leurs nouveaux canons, changés et améliorés par la tribu.

Et les résultats étaient époustouflants.

À tel point qu’Alexander décida de ne plus les utiliser dans cette guerre maritime.

Ça allait gâcher tout le plaisir.

« Alors c’est vous, les plus forts ? » déclara Alexander en regardant les trois personnes vêtues de costumes noirs en face de lui, sur le navire du Gouvernement Mondial.

« Est-ce que tu sais ce que tu es en train de faire, pirate ? » demanda calmement, avec une menace sous-jacente, la femme-hibou.

Alexander se gratta le menton en souriant d’un air léger, comme si la situation n’était pas tendue.

« Alors tu es la cheffe ? »

La femme-hibou calma sa colère et sa respiration.

« Vous avez attaqué la flotte du Gouvernement Mondial et détruit un navire entier de personnel. Sais-tu comment cela va se finir ? » Le clown ne put s’empêcher de parler, en voyant la légèreté d’Alexander.

Alexander fronça les sourcils et le regarda droit dans les yeux.

« Qui t’a donné l’autorisation de parler ? »

« Hein— »

Le corps du clown se figea, son front ruissela de sueur et d’effroi. Il n’arrivait plus à bouger, et un œil rouge cramoisi semblait le percer à jour dans les plus profonds de ses secrets.

« Qu’est-ce qu’il m’arrive… » eut-il le temps de dire avant de tomber dans les vapes et de mousser de la bouche sous son masque.

L’homme-oni tourna la tête mécaniquement vers le corps de son camarade.

Sa respiration s’emballait et devenait de plus en plus laborieuse.

« Du haki des rois… » grinça la femme-hibou entre ses dents. Elle sentit presque sa force la quitter, mais elle reprit vite ses esprits. Si elle abandonnait maintenant, autant lui donner son cou pour qu’il le tranche.

« Oh, donc tu le sais ? Alors à quoi bon se battre, votre fin est inévitable. » déclara Alexander en dégainant son épée, Hoshinotsumi, de son fourreau.

« Quand bien même… » murmura la femme-hibou en se préparant à sa mort certaine. Mais elle n’avait pas le choix, dans tous les cas.

Soit elle mourrait maintenant, soit elle mourrait à Marie-Joie.

Alors autant se battre et mourir sur le champ de bataille… et retourner à la mer.

Alexander sourit avant de pointer sa lame vers l’avant.

« Dépouillées les ! »

Et sur son ordre, 6 ombres s’élancèrent de son navire et attaquèrent les sept autres navires restants du Gouvernement Mondial.

C’était Abdul, Delilah, Alger, Crocus, Rah et enfin Mathilda.

Hamdi resta sur le navire avec Alexander pour ne pas qu’il chavire au loin.

« Hmph ! »

Renifla Alexander avec mépris, avant de s’asseoir sur la proue du navire en regardant ses coéquipiers se battre et rafler, espérant tous les trésors des navires du Gouvernement.

« Alors, qu’est-ce que vous trimballez avec vous ? » demanda Alexander à la femme-hibou qui le regardait sans bouger.

Mais elle ne répondit pas.

Elle s’élança plutôt à toute vitesse sur lui.

« Soru ! »

Elle frappa le sol des dizaines de fois avant de se propulser en avant, en ligne droite, sur Alexander.

« Shigan ! »

Alexander tourna légèrement sa tête sur la droite en esquivant le doigt de la femme-hibou, qui tentait de le transpercer.

Elle pivota sur elle-même et tenta de soumettre Alexander en lui coupant la respiration par le cou, mais Alexander se releva, tourna sur lui-même et dégaina sa lame avant de lui asséner un swing d’épée dévastateur.

Sshhhisk—

L’effet fut instantané : le corps de la femme-hibou fut projeté au loin avant qu’elle ne tombe dans la mer, comme un vulgaire objet de pacotille.

« Si tu survis à ça, alors c’est bon pour toi, je suppose. » murmura Alexander en regardant quelques instants là où elle était tombée.

Puis Alexander se tourna vers le dernier membre encore en état de répondre.

« Hein ? » Les yeux de l’homme-oni sous son masque s’élargirent en voyant que ce dernier avait tourné son attention vers lui.

« Je vais tout dire ! Tout ! Alors ne me tue pas, s’il te plaît ! » plaida l’homme-oni en traînant sa morve partout sur son visage sous son masque.

Alexander fronça les sourcils en le regardant.

Avant de dire très clairement et très froidement :

« Tu es dégoûtant. Je vais te tuer et attendre que l’autre se réveille, c’est mieux. »

« Hein ? »

« Je rigole. » sourit soudainement Alexander, mais il remballa rapidement ce sourire et dit, avec une expression remplie de dégoût : « Range-moi cette morve ou je vais vraiment te tuer. »

L’homme-oni, ayant trouvé une issue de survie, s’essuya rapidement la morve et attendit que Alexander lui donne l’autorisation de parler.

Quelques instants passèrent, et Alexander lui donna enfin l’occasion de s’exprimer.

« Bien, tu peux tout me raconter maintenant. »

Assis sur le dos de l’homme-oni, Alexander avait une jambe au-dessus de l’autre et attendait patiemment le début du récit.

« Alors tout a commencé quand… »

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