"Alors si je comprends bien, vous faites partie du pouvoir du gouvernement mondial qui fait les sales choses en secret ? C’est cela ?”
L’homme-oni hocha précipitamment la tête.
“Tu fais donc partie du CP9, une filière de ce même pouvoir mais avec encore plus de secrets et encore plus de sales choses à faire, ai-je raison ?”
L’homme acquiesça une nouvelle fois.
Alexander se gratta le menton en regardant le ciel pluvieux.
“Et si je comprends bien, vous venez tout juste de finir une mission top secrète et vous rentrez à Marie-Joa avec le butin dans ces mêmes navires ?”
L’homme-oni tremblota quelques instants avant de répondre à contre-cœur.
“…C’est cela, en effet.”
Alexander le tapota légèrement sur le dos avant de se relever et de se tenir debout sur son dos.
Les bras croisés et regardant à l’horizon, Alexander tira la langue pour attraper quelques gouttes de pluie.
“Geez – autant de pluie mais si peu dans la bouche. C’est incohérent, tu trouves pas, chaise ?”
L’homme-oni serra les dents devant l’humiliation flagrante, mais il ne pouvait rien faire. Il tenait trop à sa vie pour contredire Alexander. C’était cela, être faible et ne même pas pouvoir choisir comment vivre et comment mourir.
“Tu veux pas répondre ? Tch, laisse tomber.” poursuivit Alexander avant de sauter du dos de l’homme-oni et de se tenir devant lui sur le pont du navire du gouvernement mondial.
“Bien, où se trouve le—”
“Capitaine ! Viens me voir, je crois avoir trouvé ce qu’il cachait !”
Soudainement, une voix sembla résonner juste à côté de l’oreille d’Alexander, à tel point qu’il pouvait même sentir la chaleur du souffle de la voix contre son oreille.
Quand bien même il n’y avait personne à côté de lui.
“Alger… ?” murmura-t-il en mettant sa main sur son oreille.
Il semble être devenu encore plus fort avec son fruit du démon, pensa-t-il.
Il remit très vite son attention vers l’homme-oni au sol.
“Bien, j’ai plus besoin de toi, comment est-ce qu’on fait ? Dis-moi ?”
L’homme-oni releva la tête lentement et regarda Alexander d’un air suppliant.
“Tu me laisses m’en aller et je ne répète rien de ce qu’il s’est passé… ?” dit-il en essayant de faire les yeux doux à Alexander.
“Ne rien dire ? Arrête tes conneries ! Il faut que tu répètes à tout le monde ce qu’il s’est passé aujourd’hui ! Tu entends ? Même le sourd doit en entendre parler !” rugit Alexander sur l’homme-oni.
L’homme-oni semblait comme figé dans le temps, il n’arrivait pas à comprendre comment le cerveau d’Alexander fonctionnait.
Pourquoi prendrait-il ce risque ?, se dit-il intérieurement, bien qu’à l’extérieur il hocha la tête aussi vite qu’un marteau-piqueur martelant le sol.
Alexander hocha la tête et lui tendit son pouce.
“Bien, et hésite pas à exagérer surtout ? Dahahahaha !”
“Ne vous inquiétez pas, Mr. Alexander ! Je vais faire de vous la une des journaux, Hahahahaha !”
“Tu as intérêt, sinon je vais te traquer, dahahahaha !”
“Haha… ha… ha…” L’homme-oni perdit progressivement son sourire.
“Je… vais faire de mon mieux…” dit-il avec difficulté.
“Y’a intérêt. Bon, j’te laisse. Déguerpis d’ici avant mon retour, sinon laisse tomber la traque : j’te tuerai directement ici même.” poursuivit Alexander avant de sauter directement en direction d’Alger, laissant derrière lui l’homme-oni.
“O-Ok !” rugit l’homme-oni en se mettant rapidement au travail en prenant son collègue, l’homme-clown.
Il regarda une dernière fois la mer en espérant trouver le corps de sa patronne, mais il n’y avait rien.
“J’espère que vous êtes en vie, patronne…” dit-il à voix basse avant de mettre les voiles et de s’en aller de cette zone maritime à danger, en abandonnant directement tout autre membre du gouvernement.
…
Tap-
Sentant enfin son capitaine arriver, Alger se retourna et lui fit face.
“C’est à l’intérieur, suis-moi.”
Alexander hocha la tête et suivit Alger dans les tréfonds du navire du gouvernement mondial. Contrairement à d’autres navires normaux, celui-là semblait être fait exprès pour garder quelque chose en son sein.
Il n’y avait ni cuisine, ni salle de bain, ni chambre.
Juste une salle des commandes et une énorme pièce en piteux état.
“Alors, est-ce que ça en vaut le coup ?” demanda Alexander.
Alger prit quelque temps pour y réfléchir avant de donner une réponse nuancée.
“Ça dépend de toi.”
Alexander se pointa du doigt.
“De moi ?”
Alger hocha la tête avant de s’arrêter.
“Nous sommes arrivés.”
“Une porte… ?” murmura Alexander en levant les sourcils.
La porte, massive, était faite de barres d’acier épaisses, scellée de l’extérieur par deux verrous et une serrure à triple cran. Il n’y avait pas de serrure à crocheter ni de gonds à faire sauter. Cette cellule n’avait pas été conçue pour un homme ordinaire.
Oh que non, elle avait très certainement été faite pour retenir un être dangereux.
“C’est assez excitant,” déclara Alexander en s’avançant, avant de se retourner vers Alger.
“Tu as les clés ?”
Alger hocha la tête de gauche à droite pour dire non.
“Tch. Je vais l’ouvrir à la manière forte alors ! Recule, Alger !” s’exclama Alexander en serrant les poings.
Alger recula de quelques pas et observa la situation d’un œil cryptique.
“Fuuuuuuuuu…”
Alexander souffla légèrement en insufflant son poing de haki. Il comptait détruire la porte sans pour autant détruire tout le navire, alors il devait retenir son pouvoir tout en donnant tout son pouvoir en même temps.
“Restricted Punch !”
À l’impact du poing d’Alexander, aucun son n’a été émis, ce qui surprit Alger.
Il s’attendait à un bruit assourdissant et métallique, mais rien de tout cela ne s’est produit.
CLANG —
TING —
La porte s’est comme désassemblée et est tombée au sol comme un vulgaire débris.
“Fuuuuu ! Pour débloquer l’émission et la destruction interne, le contrôle de son haki est obligatoire !” murmura Alexander à lui-même en serrant ses poings avec le moins de force possible.
“Tu viens, Alger ?”
Alger cligna des yeux avant de le suivre.
Il s’est encore amélioré, pensa-t-il en passant les débris de métal au sol.
"Des fois j’ai l’impression que tu porte une épée pour rien."
Alexander souria d’un air penaud en montrant son poings.
"C’est amusant de se battre avec une épée mais je n’ai réellement confiance qu’en mes poings ."
Sans perdre de temps, Alexander s’enfonça encore plus dans la cellule avant de s’arrêter soudainement.
“Alors c’est toi ? Tu m’as l’air d’être assez amoché.”
“Grrrrrrrr ! Ça te regarde pas… humain !”
Une voix grave et enrouée retentit dans l’obscurité.
Alexander plissa les yeux et put voir encore mieux ce qu’il avait devant lui.
Une silhouette d’homme était avachie sur le sol de la prison, le sang suintant de tous les pores de sa peau. Il semblait que sans soins, il ne tiendrait pas une autre nuit.
Alexander le regarda et pensa profondément aux paroles d’Alger avant d’entrer.
“Ça dépend de moi, hein. Alors qu’il en soit ainsi.” se dit Alexander intérieurement en souriant.
“Qu’est-ce qui te fait marrer, hein ? Dis-moi !” rugit le prisonnier en sortant tout l’air de ses poumons.
“Pas la peine de brailler,” lui répondit avec mépris Alexander en se curant l’oreille.
“Et d’ailleurs, avec autant de blessures, tu ne verras pas le soleil se lever,” poursuivit-il sans lui laisser le temps de répondre.
Le prisonnier resta silencieux.
“Tu le sais, hein ? Alors pourquoi tu nous laisserais pas te soigner ? Qu’est-ce que t’en dis ?” déclara Alexander en tendant la main vers lui.
Le prisonnier resta silencieux sans rien dire.
Alger toussa légèrement avant de s’avancer.
"Pourquoi ne pas commencer par se présenter, hein ? Je commence, je suis Alger. Et lui a coté de moi est mon capitaine, Alexander."
Alexander hocha la tête, les bras croisé, regardant la silhouette de l’homme.
Quelque instant passèrent et…
“Arkun. Je suis Arkun.”
“Oh ?”
Le prisonnier se releva lentement de sa position, et Alexander et Alger purent enfin le voir entièrement.
“Aah ? Vraiment… ?” Le sourire d’Alexander se crispa légèrement. Il ne semblait pas croire ce qu’il avait sous les yeux, ce n’étais pas ce que le cp9 lui avait dit.
Ce salaud de gros porc semble m’avoir menti…
Alger n’était pas beaucoup mieux.
“Je pensais que ce n’était qu’une légende du passé.”
Arkun s’avançait d’un pas lent mais assuré, ses bottes lourdes résonnant sourdement sur le sol brûlant.
Taillé comme un roc, son torse nu laissait apparaître une musculature dense, sculptée par des années de dur labeur et de puissance. Une armure partielle couvrait son épaule gauche, usée mais solide, maintenue par des sangles de cuir serrées à même la peau.
Sa peau, d’un ton vert clair tel une olive, portait les marques d’un combat intense et épuisant.
Deux crocs dépassaient de sa lèvre supérieure, trahissant une ascendance humaine mais pas tout à fait bête, ni tout à fait humaine non plus. Ses yeux, dorés comme des rubis, scrutaient les visages d’Alexander et d’Alger avec une intensité brute, comme s’il cherchait à graver chaque détail dans sa mémoire.
Ses cheveux bruns, longs et épais, étaient drapés sur son dos et ses épaules, encadrant un visage dur et résolu.
Une large ceinture ceignait ses hanches, ornée de plaques de métal, tandis que ses mains calleuses restaient immobiles, attachées à des menottes en métal renforcé.
“Je n’aurais jamais pensé que dans cette vie, j’en verrais un,” murmura Alexander en regardant intensément le visage d’Arkun.
“Hum.” hocha de la tête Alger.
“Je pense que vous l’avez remarqué, hein.” déclara calmement Arkun en se tenant droit devant Alexander, en le regardant droit dans les yeux.
Alexander le fixa quelques instants avant de soupirer d’un air légèrement étourdi.
“Un Orc ou plus communément appelé "un enfant de la guerre", Pas même dans mes rêves les plus fous je n’aurais pensé en croiser un, surtout à notre époque.”
Arkun hocha la tête.
“Maintenant tu sais à qui tu as affaire. Souhaites-tu toujours m’aider ? Sache qu’en le faisant, tu auras une faveur de ma part, quelle qu’en soit la gravité. Mais en le faisant, tu auras aussi à tes trousses tout le gouvernement mondial. Souhaites-tu toujours le faire ?”
Alexander regarda Arkun d’un air bizarre.
“Je suis un pirate.”
“Et alors ?” demanda Arkun, perplexe.
“Je me fiche du gouvernement mondial. C’est logique, non ? Je suis littéralement un hors-la-loi fiché dans le monde entier ! Je n’ai pas peur d’eux !” déclara Alexander en grande fanfare, les bras écartés comme s’il voulait prendre le monde dans ses bras.
Arkun resta en transe quelques instants avant de froncer les sourcils.
“Maintenant que tu le dis…”
Les yeux d’Alexander brillèrent soudainement.
“Hey ! Arkun !”
“Hmm ?”
Alger sentit soudain un mauvais pressentiment.
Il va pas demander ça, non ? Il n’oserait pas ?, pensa-t-il en regardant férocement Alexander.
Alexander prit son plus grand sourire charismatique et dit d’un air glorieux et suprême :
“Arkun ! Rejoins mon équipage !”
Je le savais !
Alger claqua sa main sur son front.
Arkun resta ébahi quelques instants en regardant Alexander.
“Tu n’as rien compris, ma parole !” rugit-il en serrant les dents.
Un sourire se redessina progressivement sur le visage d’Alexander.
“Je suis un pirate.”
Mais cette fois-ci, ce n’était plus la même chose. Arkun sentit une aura imposante s’épanouir dans l’environnement. Elle ne lui était pas menaçante, mais il sentit quand même son bord tranchant collé à sa peau.
“Du haki des rois… ? Tu es donc un roi suprême ?” demanda lentement Arkun en clignant des yeux.
Alexander tendit une deuxième fois sa main vers Arkun.
“Un roi suprême ? Je sais pas mais est-ce que tu veux me suivre et écrire notre légende ensemble ? Alors qu’est-ce que t’en dis ?”
Arkun regarda paresseusement ses deux mains liée par des chaîne.
II soupira légèrement avant de prendre une décision.
De toute façons, je n’ai pas l’impression d’avoir l’embarras du choix.
Alors il releva ses mains et s’apprêtait à serrer la mains d’Alexander.
Mais avant cela…
Il ouvrit la bouche et dit une chose très clairement à Alexander.
Alexander sembla ébahi, et même sa main trembla quelques instants avant de se ressaisir.
Alger ouvrit grand les yeux et un rire nerveux sortit de sa bouche.
Arkun prit enfin la main d’Alexander et la serra vigoureusement.
"J’espère que tu sais maintenant à quoi est-ce que tu a à faire, capitaine."
Alexander le regarda en profondeur avant de sourire d’épuisement et de se retourner pour regarder Alger.
Le voir dans le même état que lui semblait lui remonter le moral.
“La suite va être compliquée.” murmura Alexander en se frottant les cheveux en pensant à l’avenir.
"Oh que oui…" reprit Alger en commençant à formuler des plans des l’instant où Arkun a ouvert là bouche et a lâché une bombe.
…
En feu, toute l’armada de navires du gouvernement mondial était soit en feu, soit découpée en plusieurs parties distinctes et coulait dans les fonds marins.
…
Résultat de la bataille navale :
— 8 des 9 navires du gouvernement mondial ont été coulés et détruits.
— 1 des 3 membres du CP9 a été défait et son état est inconnu.
— 2 des 3 membres du CP9 ont réussi à s’échapper après un moment d’inattention des pirates d’Alexander le Grand.
— Et enfin, le prisonnier de classe 7, attrapé après de longs sacrifices, a été perdu.
“Putain, ça devient complètement hors de contrôle…” murmura Kong en lisant le rapport que les hauts gradés du gouvernement mondial lui ont envoyé ce matin.
“Ça faisait longtemps que j’avais pas entendu parler de toi, et te voilà de retour avec un si grand événement.”
Kong se passa la main sur le front, il sentait qu’une migraine n’allait pas tarder à l’attaquer.
“Déjà que Rocks et ses malfrats font des siennes dans le Nouveau Monde…”
Kong plia et déplia des papiers sur son bureau avant de soudainement lever la tête.
“Eh, Sengoku ! Tu penses qu’on devrait leur mettre combien sur leur tête ?”
“Hum ?”
Sengoku releva sa tête de sa boîte de craquelés, son célèbre afro tenait sur sa tête ne rajouta que plus de charme à cet homme puissant.
“Je pense—”
CRACK —
“Hein ? Qu’est-ce que…”
Sengoku baissa lentement la tête avant de se figer littéralement dans le temps.
CRUNCH —
Immédiatement et sans prévenir.
Une lumière éblouissante se propagea dans le bureau.
BOOOOOUUUUUUMMMMMMM —
“GAAAAAAARRRRRRPPPPPP !!!”
“Bwhahahahahaha !”
Dans un endroit isolé de Marineford, un jeune homme leva la tête.
“Le vice-amiral Garp et l’amiral Sengoku semblent se chamailler…” murmura Eliott sous son souffle.
Mais ce n’est pas mon problème.
Avant de se retourner et de taper à mains nues l’épave d’un cuirassé de la Marine.
BANG —
BANG —
En repensant à Alexander, un sourire de défi se dessina sur le visage d’Eliott.
"Le haki est le seul moyen !"
BAAAAAANNNNG-