[Scène d’ouverture – Couloir intérieur, zone de repos humaine]
Les murs résonnent du tumulte de l’arène. Les cris des démons sont encore audibles au loin. Dans le couloir d’acier froid, Rial marche d’un pas rapide. Son cœur bat comme un tambour de guerre. Chaque pas résonne avec violence.
Il serre les poings. Son regard est sombre, rempli de confusion et de colère.
[Salle d’isolement des combattants]
Kael est assis sur un banc métallique, le visage à moitié dans l’ombre. Il vient à peine de revenir de l’arène. Son manteau est déchiré, mais son calme reste intact. Il fixe le sol.
La porte s’ouvre brusquement.
Rial (furieux) :
– Tu te fiches de moi ?!
Kael lève lentement les yeux. Le silence s’installe. Pesant. Glacial.
Kael (calmement) :
– Bonjour, Rial.
Rial (criant) :
– Tu m’as menti ! Pendant tout ce temps ! Tu étais là ! Tu m’as vu souffrir ! Me battre contre Zuma ! Tu m’as entraîné comme si j’étais un soldat perdu… alors que j’étais ton frère !
[Conflit émotionnel]
Kael se lève. Il s’approche lentement.
Kael :
– Si je m’étais montré dès le début… tu m’aurais écouté ?
– Ou bien tu m’aurais détesté pour t’avoir abandonné ?
Rial (tremblant) :
– Mais tu m’as abandonné ! Tu nous as tous laissés ! Maman a pleuré pendant des années ! Père… il est mort en croyant que tu ne reviendrais jamais !
Kael baisse la tête.
Kael :
– Père savait. Il m’a demandé de te protéger… sans intervenir. De ne revenir que quand tu serais prêt à marcher par toi-même.
Rial :
– Je n’avais pas besoin d’un maître… J’avais besoin de mon frère !
[Tension montante – Duel émotionnel]
Un silence brutal s’impose. Les deux frères se regardent comme deux miroirs brisés.
Kael :
– Je n’étais pas digne d’être ton frère. Pas après ce que j’ai fait.
Rial :
– Qu’est-ce que tu veux dire… ?
Kael :
– Zuma m’a rejeté. J’ai tenté de le contrôler. J’ai failli y laisser ma vie. J’ai trahi la confiance de père… J’ai failli céder à un démon inférieur… C’est pour ça qu’il t’a choisi toi.
Rial recule. Il vacille.
Rial (abasourdi) :
– Père… il t’a désavoué ?
Kael (amèrement) :
– Non. Il m’a pardonné. Mais il m’a dit que toi, tu étais l’avenir. Et que moi, je n’étais plus qu’un soldat de l’ombre.
[Flashback court – Dernier instant avec Rinichiro Silva]
Rinichiro (voix faible) :
– Kael… ton pouvoir est instable. Tu as goûté à l’abîme… Mais Rial… lui, porte la lumière et le chaos. Il aura besoin d’un pilier. Pas d’un héros. D’un frère qui veille.
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[Retour – Salle de repos]
Kael :
– J’ai tout abandonné pour rester dans l’ombre. J’ai vu ton potentiel. J’ai vu ta rage, ta douleur… mais aussi ta bonté.
– Tu es plus fort que moi, Rial. Tu as juste besoin de croire en toi.
Rial (gorge nouée) :
– Et toi ? Tu crois encore en toi ?
Kael ferme les yeux.
Kael :
– Je ne crois plus qu’en toi.
[Accalmie – Frères face à face]
Rial baisse les yeux. Ses poings se desserrent. Il inspire profondément.
Rial :
– Tu m’as volé dix ans. Dix ans de silence, de questions sans réponses.
Kael (hochant la tête) :
– Je sais. Et je les paierai si je dois. Mais laisse-moi rester à tes côtés maintenant. Pas comme ton maître…
Mais comme ton frère.
Rial :
– C’est trop tard pour redevenir des frères, Kael… Mais peut-être pas trop tard pour se battre ensemble.
[Scène finale – Préparation]
Rial tourne les talons. Avant de sortir, il s’arrête à la porte.
Rial (sans se retourner) :
– Si je perds le contrôle de Zuma… Tu me promets de faire ce qu’il faudra ?
Kael (sans hésiter) :
– Je te promets que je te ramènerai. Même si je dois te battre à mort.
Rial sourit faiblement.
La porte se referme.
[Transition – Salle de stratégie humaine]
Kara (murmuant à Elina) :
– Tu penses qu’ils peuvent vraiment se faire confiance maintenant ?
Elina (fixant la porte) :
– Ce ne sont pas les démons les plus dangereux ici. Ce sont les cicatrices qu’ils portent.