Depuis le sommet des collines, les dragons observaient Verdalis. La plaine s’étendait devant eux, d’un vert éclatant et lumineux, presque irréel. Les rivières brillaient sous le soleil, et les arbres semblaient se dresser avec une force nouvelle.
Un murmure parcourut l’assemblée :
> « C’est… impossible… »
« Même les dieux n’ont jamais pu reprendre ces terres… et elles sont… fertiles ? »
Un jeune dragon, la mâchoire crispée, secoua la tête :
> « Seigneur, regardez… ces terres devraient être maudites, infestées de monstres… comment est-ce possible ? »
D’autres dragons échangeaient des regards inquiets, certains frissonnant, incapables de détourner les yeux de l’étendue parfaite qui s’offrait à eux. Un murmure plus fort s’éleva, empreint de défi :
> « Qui nous dit que ce n’est pas un piège ? Même nos forces combinées n’auraient jamais pu espérer conquérir ce lieu. »
Ryo observa le peuple, impassible, sa voix résonnant au-dessus des collines :
> « Peuple d’Ashen… ces terres sont à présent cultivables. Leur nom est Verdalis. Approchez avec prudence et respect, et vous y trouverez nourriture, refuge et prospérité. Mais souvenez-vous, leur richesse dépendra de votre vigilance et de votre travail. »
Les dragons se reculaient instinctivement, incrédules. Certains avançaient la main, hésitants, comme pour vérifier si la terre n’était pas une illusion. D’autres murmuraient entre eux, sceptiques :
> « Non… c’est impossible… comment un seul seigneur pourrait-il accomplir ce miracle là où même les dieux ont échoué ? »
« Peut-être que nous ne verrons jamais de nos yeux la vérité… »
Kaelen, planant silencieusement au-dessus des plaines, observait chaque mouvement, prêt à intervenir si la corruption osait émerger. Mais pour l’instant, le miracle était complet, et même les sceptiques ne pouvaient détourner leur regard de Verdalis.
Le vent léger portait la voix de Ryo une dernière fois :
> « Ces terres sont votre héritage. Prenez-en soin, mais souvenez-vous : ce qui paraît impossible peut devenir réel entre des mains dévouées. »