✅ La bande complète des filles :
Jay → Personnage principal, fille masculine, 17 ans, en 1ère
Taira
Stéphanie → La meilleure amie de Taira (elles sont très proches)
Monaïcha( meilleure amie de jay)
Colombe(ex crush de jay)
Marylin
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💬 Chapitre 1 — « Les midis dans la cour »
> Midi. Le moment préféré de Jay. Pas parce qu'elle kiffait les repas du self — jamais — mais parce que c'était la pause. La vraie.
Le seul moment de la journée où elle pouvait être elle-même, sans devoir justifier son style, sa façon de parler, ou son regard trop froid.
> Comme d'habitude, elle était la première sur le muret, au fond de la cour, là où le soleil frappait encore un peu. Casque sur les oreilles, capuche à moitié relevée, l'air tranquille — mais en vrai, toujours un peu sur ses gardes.
> Elle vit arriver Taira, avec Stéphanie juste derrière, toujours collée à elle.
> — Tu viens toujours en avance ? lança Taira avec un demi-sourire.
> Jay baissa le son de sa musique.
> — J'évite le bordel. Et les gens relous, répondit-elle sans même un regard.
> Stéphanie fronça les sourcils mais ne dit rien. Elle s'installa en face, lançant un regard rapide vers Taira.
Jay sentit la tension.
> Quelques minutes plus tard, le reste de la bande arriva : Monaïcha, Colombe, et Marylin. Rires, potins, vannes habituelles.
Mais Jay ne participait pas vraiment.
Pas aujourd'hui.
> Elle sentait le regard de Taira, posé sur elle par moments. Pas lourd, pas gênant. Mais présent. Et ça l'agaçait.
Parce que ça faisait trop longtemps qu'elle la regardait comme une ennemie.
Et aujourd'hui, il y avait autre chose.
> — Tu parles plus, Jay. T'as changé ? lança Marylin avec un sourire taquin.
> — Peut-être qu'elle réfléchit pour une fois, souffla Taira.
> Jay ouvrit la bouche pour répliquer, mais Taira souriait.
Pas un sourire moqueur. Un sourire doux. Vrai.
> Et c'est ça qui la perturba le plus.
> Stéphanie, elle, restait silencieuse, mais Jay voyait bien qu'elle l'observait. Elle savait. Peut-être pas quoi. Mais elle sentait quelque chose. Et Jay n'aimait pas ça.
> — Ouais, je réfléchis, répondit Jay doucement.
— Et à quoi ? lâcha Colombe.
— À la météo, plaisanta-t-elle. À rien d'important.
> Mais en vrai, elle mentait.
Elle pensait à Taira.
Et elle détestait ça
> Parce qu'avant, c'était simple : Jay et taira se détestait. Depuis la primaire. Trop de clashs, trop de remarques piquantes, trop de malaise.
Mais maintenant ?
Maintenant Taira lui parlait. Doucement. Gentiment.
Et Jay se détestait de ne pas savoir comment réagir.
✍️ Chapitre 2- rapprochement entre jay et taira
> J'sais pas à quel moment exact ça a changé. Un jour, on se lançait des piques. Le lendemain, Taira me tirait le t-shirt comme une gamine dès que je lui tournais le dos.
J'ai rien dit.
J'ai même ri, au début. Mais au fond, j'étais en mode :
"C'est moi ou elle est chelou avec moi là ? Elle joue ou pas ?"
> Ce qui rendait tout ça encore plus tordu, c'est que tout le monde pensait que j'étais encore bloquée sur Colombe.
Et c'est vrai qu'à un moment, j'étais carrément à fond. Genre, yeux cœur, SMS à 1h du mat, rêve débile où elle m'embrassait dans le bus.
Mais elle m'a recalée. Deux fois.
La première gentiment. La deuxième... moins.
> Et puis, je suis comme ça. Je peux passer d'un crush à l'autre. Flirter à gauche, flirter à droite.
Y a des jours où j'suis sûre d'être à fond sur une fille. Et le lendemain ? Je doute. C'est pas que je joue, c'est juste... mon cœur a la dalle, j'crois.
> Bref. Tout ça pour dire que Taira me faisait buguer. Et le pire ?
Elle savait.
Elle savait exactement ce qu'elle faisait.
> On était toutes assises sur les marches, devant la salle E-22, comme chaque midi. Soleil sur les visages, rires, vannes en chaîne.
Taira n'arrêtait pas de me toucher. Tape sur l'épaule. T-shirt tiré. Petites gifles qui voulaient dire tout sauf "je te déteste".
> — T'es bien calme aujourd'hui, me dit-elle en me lançant un regard rapide, comme pour checker ma réaction.
> — J'essaie de pas trop pécho mentalement, répondis-je avec un faux air sérieux.
> Elle éclata de rire. Ce rire. Toujours trop fort. Toujours trop sincère.
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👀 Et là, entre en scène Stéphanie :
> Et c'est là que j'ai vu le regard de Stéphanie.
Assise un peu plus loin, mais pas assez pour rater une miette. Elle fixait Taira, puis moi. Puis nos gestes.
Rien de direct. Mais je sentais la tension monter.
> Ses sourcils légèrement froncés.
Son silence inhabituel.
Elle qui d'habitude balançait des vannes ou des commentaires dans toutes les conversations... Là, rien. Juste une observation lourde, posée sur moi.
> Et d'un coup, ça m'a frappée.
Elle me voit comme une menace.
Pas juste une pote de la bande. Pas une meuf qu'elle tolère.
Quelqu'un qui pourrait foutre la merde entre elle et Taira.
> Et dans son regard, y'avait pas de "jalousie d'amour". Non. C'était autre chose.
Comme si elle voyait la faille dans son duo avec Taira.
Et j'étais cette faille.
> Moi, j'ai détourné les yeux.
J'allais pas chercher l'embrouille. Mais je savais déjà que ça allait pas rester calme
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✍️ Chapitre 3— « Ce genre de message »
> J'aurais dû m'y attendre.
Ce regard-là, je le connaissais.
Ce silence, ce retrait bizarre pendant que tout le monde riait…
Stéphanie n'était pas le genre à laisser passer ce qu'elle considérait comme une menace.
> Le soir même, j'étais posée sur mon lit, en train d'écouter de la musique, téléphone en main. Et son message est tombé.
Stéphanie.
Pas un "Salut", pas un smiley. Juste ça :
> "Tu sais très bien que Taira et moi on est comme des sœurs. J'vois clair dans ton jeu. Laisse-la tranquille."
> J'ai relu le message trois fois.
Pas de point d'interrogation. Pas de doute.
Une menace claire. Froid. Net.
> J'ai tapé une réponse. Effacé. Retapé. Supprimé encore.
Puis j'ai simplement écrit :
> "T'as un souci avec moi, viens m'le dire en face."
> Elle a répondu direct :
> "J'ai aucun souci. Mais si tu continues à la coller comme ça, tu vas en avoir."
> Mon cœur battait vite, mais j'ai pas paniqué.
C'est juste que je comprenais maintenant pourquoi elle me fixait depuis plusieurs jours comme si j'étais un caillou dans sa chaussure.
Elle avait peur de perdre Taira.
Et elle me voyait comme une meuf toxique, une joueuse, une instable.
> Bon… ok, j'étais peut-être instable.
Mais j'étais pas fausse.
Et surtout, j'avais rien fait de mal.
> Depuis que Taira et moi on se parlait mieux, tout s'était fait naturellement. C'était elle qui venait vers moi. Elle qui rigolait, elle qui me touchait, elle qui m'envoyait des regards chelous dès que quelqu'un d'autre me parlait.
> Et j'allais pas faire semblant que j'avais rien remarqué.
Parce que moi aussi, je ressentais un truc. Même si c'était flou. Même si j'étais pas prête à mettre un mot dessus.
> Le lendemain, quand j'ai retrouvé la bande devant la salle, j'ai pas dit un mot à Stéphanie. Elle non plus.
Mais son regard m'avait déjà tout dit.
> Et je sentais que ce n'était que le début.