Ficool

Chapter 10 - À la croisée des Destins

- Merci, docteur,

dit David après la finalisation de la botte à son pied.

- De rien, monsieur,

répondit le docteur.

- Allons-y, David,

dit Ritshy en tenant David pour l'aider à monter dans une chaise roulante électrique, mais fut stoppé un instant par le docteur qui leur parla.

- Le patient doit être accompagné durant tout le moment de sa convalescence. Il ne doit pas faire de gros efforts pour ne pas entraver la guérison de l'os.

- D'accord, docteur, nous ferons de notre mieux pour l'aider à se soigner.

- D'accord,

répondit le docteur en leur remettant une prescription.

Il la prit, et ils tournèrent les talons pour se rendre à leur chambre d'hospitalisation.

- Frère, tu peux séjourner dans un hôtel. Je resterai pour accompagner cousin durant la nuit.

- Pas question, chérie. Tu es fatiguée, tu peux t'en aller, je resterai ici pour passer la nuit.

- T'inquiète pas, frère. Je ne suis pas fatiguée. Mais toi, si.

- D'accord alors, je t'écoute.

- Oui, frère.

- Je m'en vais vraiment ?

- Oui, Rith.

- Fais attention à toi et prends bien soin de David.

- T'inquiète pas pour ça, frère. Je ferai tout.

- D'accord. Veille sur David. Et tu dois aussi dormir, ne veille pas trop tard. C'est pas bon pour la santé.

- J'ai compris, frère.

- Je m'en vais maintenant.

- D'accord, frère.

- Bonne nuit.

- Bonne nuit, frère.

- Je m'en vais, David. Je viendrai te voir demain matin. Prends bien soin de toi et prends tes médicaments.

- D'accord, cousin. T'inquiète pas, je suis ici avec Jenny.

- Tu es sûr ?

- Pourquoi demandes-tu ?

- C'est plutôt elle qui est avec toi. Tu ne peux même pas te tenir sur tes jambes. Comment pourrais-tu m'aider en cas de besoin ? N'est-ce pas elle qui t'accompagne, au lieu de l'inverse ?

- Comment peux-tu parler ainsi à un malade ? Je me suis cassé le fémur, est-ce de ma faute si je suis au lit ?

- Je crois que tu t'es endommagé le cerveau au lieu de te casser le pied.

- D'accord, d'accord. J'ai compris... Tu peux partir maintenant. Et n'oublie pas de claquer la porte derrière toi.

- Bonne nuit, cher cousin chéri.

- Ouais, bonne nuit, mon pote.

Ritshy claqua la porte et s'en alla. Un moment après le départ de son cher frère, Jenny se dit :

- Oh mon Dieu ! Quelle bêtise ai-je commise ? Pourquoi ai-je laissé partir mon frère ? Je n'ai même pas encore parlé à Nadège. J'aurais même pu envisager qu'elle soit celle qui reste à la place de Ritshy... Oh mon Dieu ! Qu'est-ce que j'ai fait ?

- Qu'est-ce qu'il y a, Jenny ? Pourquoi es-tu si perdue tout à coup ?

Jenny, interrompue dans ses pensées par David, se précipita de demander :

- Qu'est-ce que tu viens de dire ?

- Pourquoi es-tu si perdue dans tes réflexions ?

- C'est rien, je me relaxe juste un peu.

- T'as pas encore sommeil ? Pourquoi ne vas-tu pas te coucher ?

- Tu peux te reposer d'abord, je le ferai ensuite.

- D'accord. Tu ne dois pas veiller tard, tu dois écouter ton frère, d'accord ?

- Oui, j'ai compris.

Jenny se faufila hors de la pièce, en compagnie de son téléphone, et tenta à nouveau d'appeler Nadège, mais en vain. Après plusieurs tentatives, elle se dit :

- Oh mon Dieu ! Où est passée cette fille ? Pourquoi je n'arrive pas à la joindre ? Je n'y peux plus rien maintenant. Elle est réservée à son sort, je ne peux plus la joindre pour l'avertir.

Ritshy prit un taxi et se rendit dans un hôtel un peu proche, mais ressortit au bout de quelques minutes parce qu'il n'y avait plus de chambres disponibles. Il se rendit dans un autre, et en trouvant une chambre, il décida de manger au restaurant de l'hôtel avant de s'y rendre.

Nadège, de son côté, pour poursuivre son plan minutieusement préparé, s'habilla élégamment et se rendit au restaurant de l'hôtel où Divya séjourne, sans savoir que Ritshy viendrait aussi. Pour être sûre que tout se passe bien, elle se tint debout derrière un mur et sentit une ombre derrière elle. Lorsqu'elle se tourna...

- C'est Clarry,

dit-elle avec un sourire satisfait.

Et ensuite, Clarry se tourna.

Divya se fit très belle comme d'habitude, mais cette fois-ci, c'était pour rencontrer un client. En descendant les escaliers, ce fut comme un ange descendit du ciel. Tous les yeux étaient rivés sur elle. Ce fut une merveille époustouflante. Tout le monde fut attiré par sa beauté et ne cessait de l'admirer : un joli collier autour du cou, de beaux anneaux attachés à ses oreilles, une silhouette gracieuse et un postérieur rebondi qui ne cessait d'attirer les hommes - et même les femmes la regardaient. Elle descendit l'escalier et s'assit à la table du client, qui fut choqué par sa beauté et sa tendresse.

- Désolée de vous avoir fait attendre, Monsieur Louis.

Monsieur Louis, ébloui par sa beauté époustouflante et perdu en la regardant, sursauta et répondit :

- Non, ne t'en fais pas, je viens d'arriver. Juste une minute avant toi.

- D'accord.

- Asseyez-vous, asseyez-vous !

- Merci.

- Je ne connais pas tes préférences, alors j'ai commandé plusieurs plats différents.

- Oh, ce n'était pas nécessaire.

- Ça en valait la peine.

- Je vous ai causé du problème, Monsieur Louis...

- Ne soyez pas si courtoise, Mademoiselle Divya. Ce n'est pas un problème, c'est un plaisir de vous satisfaire.

- Merci, Monsieur Louis.

Après avoir discuté de sujets importants et bien mangé :

- Monsieur Louis, je voudrais vous porter un toast pour notre prochaine collaboration.

- D'accord.

- Bonne coopération, Monsieur Louis. Merci de bien prendre soin de moi à l'avenir.

- Bonne coopération, Mademoiselle Divya.

Et ils burent leur verre de vin.

Nadège afficha un sourire moqueur et satisfait lorsque Divya but sa part.

Après le dîner, Divya proposa à Monsieur Louis de le raccompagner jusqu'à la porte de l'hôtel, mais celui-ci refusa poliment puis s'en alla. Divya, en marchant dans le couloir du restaurant, se sentit soudainement étourdie.

- Pourquoi fait-il si chaud ? Qu'est-ce qui m'arrive ?

dit-elle en détachant ses vêtements, en essuyant sa sueur au front et en caressant son cou.

Nadège, non loin, afficha un sourire satisfait, prit son téléphone, envoya un texto avant d'afficher un sourire moqueur et tourna les talons.

Divya se sentit tellement étourdie qu'elle pouvait à peine marcher et heurta une personne venant vers elle, sans identifier que c'était Clarry.

- Qu'est-ce qui ne va pas chez vous, madame ?

- Avez-vous besoin d'aide ?

- Hmmm, pas besoin, je peux marcher seule.

- Tu balances à gauche et à droite, tu appelles ça marcher ? Laisse-moi t'aider à rentrer dans ta chambre.

Clarry l'emmena dans une chambre non loin. Et Nadège, en marchant vers l'entrée, se dit :

« Je rentrerai peut-être demain, je crois que mon plan va marcher cette fois-ci. Je vais voir si Ritshy continuera à t'aimer après avoir vu tes vidéos en train de coucher avec un autre homme que lui. Tu l'as cherché, Divya. C'est de ta faute si tu te retrouves dans ce pétrin aujourd'hui. »

Perdue dans ses pensées, elle ne remarqua pas que Ritshy venait vers elle.

« Pourquoi cette fille me semble-t-elle si familière ? » demanda Ritshy.

« N'est-ce pas Nadège ? Impossible... Que fait-elle ici ? Mais c'est bien elle... Peut-être que je me suis trompé. » Il fut interrompu dans ses pensées lorsque son téléphone sonna.

Clin ! Clin ! Clin !

- Allô ?

- Allô ?

Disposé à répondre, il oublia qu'il venait de voir une personne ressemblant à Nadège.

- Allô !

- Oui, allô !

- C'est qui, s'il vous plaît ?

...

- Allô ?

Lorsqu'il regarda son téléphone, la personne avait déjà raccroché. Fixant son téléphone, il oublia de regarder devant lui et heurta Nadège, qui, elle aussi, était absorbée par son téléphone, pressée de rentrer car elle venait de recevoir un message de Jenny lui disant que son frère et elle étaient dans la même ville qu'elle, et de faire attention à ne pas le croiser. Elle se précipita vers l'entrée et heurta son frère Ritshy.

- Oh mon Dieu ! C'est qui, ça ? Tu ne vois pas la route devant toi ?

- Excusez-moi, mademoiselle.

Lorsqu'elle vit que c'était lui, elle resta figée sur place, incapable de parler, de bouger, ni même de courir, même si elle le voulait. Elle resta étonnée et muette.

- Nadège ? Est-ce toi ?

Demanda Ritshy. Nadège portait un long manteau, des lunettes noires et un grand chapeau. Ne recevant pas de réponse, il pensa :

« Elle ressemble beaucoup à Nadège, comme si elle était son sosie, mais Nadège ne s'habille pas ainsi habituellement. »

- Désolée monsieur, vous vous êtes peut-être trompé.

- Mais c'est toi, Nadège, je reconnais ta voix.

Nadège, voyant qu'elle allait être démasquée, essaya de s'échapper en marchant plus vite, mais Ritshy la tira en arrière par le col de son manteau.

- Ne fais pas semblant de ne pas me connaître, Nadège. Tu m'as reconnu tout à l'heure, c'est pour ça que tu essaies de t'échapper, mais je sais que c'est toi. Je suis ton frère, ne sous-estime pas mon sixième sens.

Nadège, voyant qu'elle était démasquée et ne pouvant plus s'éclipser, afficha un sourire moqueur et se retourna lentement en disant :

- Frère !

- Tu me reconnais maintenant comme ton frère ?

- Je ne savais pas que c'était toi.

- Tu ne reconnais plus ma voix ?

- Non, ce n'est pas ça...

- Alors, c'est quoi ?

- ...

- Tu n'as plus rien à me dire maintenant ?

- Frère, je n'ai pas vu que c'était toi.

- Quoi d'autre pour te justifier ?

- Rien de plus.

- En passant, n'étais-tu pas à l'hôpital pour accompagner ton amie malade ? Que fais-tu ici ?

- Euh... Comment dis-tu ?

- Tu m'as bien entendu, chérie !

- Ici... En fait...

- Quoi ?

- En fait... Je... Ici... Je...

- Pourquoi bégayes-tu ? Prends ton temps, chérie ! Tu n'as qu'à juste me dire ce que tu venais faire ici, ce n'est pas trop difficile, non ?

- Je...

- Tu devrais dormir à cette heure. Tu passes la nuit dans cet hôtel ?

- Euh... Oui ! répondit-elle, toute excitée.

- Mais pourquoi es-tu en bas et pas dans ta chambre ? Veiller tard n'est pas bon pour la santé !

- Oui, oui... En fait, je suis venue manger dans ce restaurant, mais je ne séjourne pas dans l'hôtel.

- Tu aurais pu manger dans l'hôtel où tu séjournes.

- Alors... Euh... Les plats que je voulais manger étaient en rupture de stock dans l'hôtel où je séjourne.

- Tu n'avais pas à bégayer pour me dire ça, c'est tout à fait compréhensible. Tu la tiens compagnie chaque jour. Il faudra parfois passer la nuit dans un hôtel.

- Oui, frère.

- Tiens, je vais te transférer un peu d'argent.

- D'accord, merci frère, tu es le meilleur frère qui puisse exister.

- D'accord, dépêche-toi de rentrer.

Et Divya, de son côté, se sentit tellement étourdie et incapable de marcher après le dîner. Sans doute elle avait été piégée.

Un secret en cache un autre... Et toi, que penses-tu qu'il va arriver ?

Le destin venait peut-être de tirer les premiers fils de son piège... Et vous, lecteur, sauriez-vous deviner ce qui les attend au prochain tournant ?

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